OPÉRATIONS

La page qui suit décrit les différentes opérations réalisées par WM au site de Drummondville :

L’enfouissement des déchets
La construction des cellules
La gestion des eaux
La gestion des biogaz
Le recouvrement des cellules
Le contrôle environnemental

Pour localiser les infrastructures associées à ces opérations sur la vue aérienne du site, cliquez ici.

L’enfouissement des déchets

Lorsqu’ils arrivent au site, les camions doivent d’abord passer par un poste de contrôle, où ils sont pesés. Les matières y sont également enregistrées, et un système de détection de matières radioactives permet d’éviter l’entrée de ce type de résidus.

Puis, les camions sont dirigés vers le front de déchets, afin que les matières soient compressées, puis enfouies. Au préalable, une inspection visuelle est réalisée, de manière à détecter toute matière non conforme avant l’enfouissement.

Accueil des camions au poste de contrôle


Enregistrement et contrôle d’un chargement au poste de contrôle


Déchargement de matières sur le front de déchets


Pose de la natte bentonitique (devient imperméable au contact de l’eau)

La construction des cellules

Les cellules d’enfouissement sont des zones qui reçoivent les matières résiduelles. Elles sont aménagées dans les secteurs autorisés par le ministère de l’Environnement, et ce, de façon progressive, c’est-à-dire au rythme où WM reçoit les matières à enfouir.

Afin de bien isoler les déchets, les cellules sont imperméabilisées à l’aide de cinq couches de protection, faites de matériaux naturels et géosynthétiques. Ce système éprouvé et performant permet notamment de bien confiner et de collecter le lixiviat, soit l’eau de pluie qui percole à travers les déchets, et d’éviter qu’il ne s’infiltre dans le sol.

La mise en place de ce système d’imperméabilisation est une étape clé dans la construction d’un site d’enfouissement. Ainsi, une équipe de contrôle de la qualité suit pas à pas l’équipe d’installation lors de la pose des différentes couches de membranes, pour certifier que celle-ci est parfaitement effectuée. Chacun des tests réalisés sur le chantier est documenté dans un rapport déposé au ministère de l’Environnement.


Mise en place d’une membrane de protection


Installation d’un géo-filet (permet de détecter toute fuite et d’acheminer les eaux vers un bassin de traitement)


Contrôle de l’installation et de la qualité des membranes

La gestion des eaux

Dans un site d’enfouissement, la gestion des eaux est réalisée à trois niveaux : les eaux usées (appelés eaux de lixiviation, ou lixiviat), les eaux de surface et les eaux souterraines.

Les eaux de lixiviation

Ce sont les eaux issues de la pluie et de la fonte des neiges qui percolent à travers les déchets enfouis dans les cellules. Elles sont récoltées grâce à un réseau de drains aménagé au fond des cellules imperméables, et pompées en continu vers les installations permettant de les traiter.

Au site de Drummondville, les installations permettent de réaliser un premier traitement du lixiviat, grâce à des bactéries qui dégradent l’azote ammoniacal. Puis, en vertu d’une entente avec la Ville de Drummondville, ces eaux sont acheminées à l’usine d’épuration municipale, pour leur traitement final. 

Les eaux de surface

Même si elles n’ont pas été en contact avec les matières résiduelles, les eaux de surface qui ruissellent sur la propriété font elles aussi l’objet d’une attention particulière. Elles sont dirigées vers des fossés de pierre aménagés afin de limiter le transport des sédiments à l’extérieur de la propriété. Une analyse de la qualité de ces eaux est aussi réalisée périodiquement.

Les eaux souterraines

La mise en place du système d’imperméabilisation permet d’intercepter les eaux de lixiviation au fond des cellules et d’éviter qu’elles ne rejoignent les eaux souterraines. Pour s’assurer que le système d’imperméabilisation remplit pleinement son rôle, une analyse de la qualité des eaux souterraines est réalisée périodiquement. Des échantillons d’eau souterraine sont prélevés en amont de la propriété (avant que les eaux circulent sous le site) et en aval (après qu’elles aient circulé sous le site), afin de les comparer.


Installations permettant le premier traitement du lixiviat

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Analyse de qualité des eaux souterraines

La gestion des biogaz

Qu’est-ce qu’un biogaz?

Les biogaz sont générés par la décomposition des matières organiques dans les cellules, quelques mois après qu’elles y aient été enfouies. Ils sont principalement composés de méthane et de gaz carbonique, qui sont des gaz à effet de serre. Ainsi, le ministère oblige les exploitants de sites d’enfouissement à capter ces biogaz avant qu’ils ne se dispersent dans l’environnement.

Le captage des biogaz

Deux techniques complémentaires sont utilisées pour le captage des biogaz :

  1. Au fur et à mesure que les déchets sont déposés dans une cellule, un réseau de collecte horizontal, les tranchées, est aménagé. Cela permet de capter les biogaz dès qu’ils commencent à être générés.
  2. Lorsqu’une cellule a atteint son niveau final, des puits verticaux sont forés dans la masse de déchets.

Ces structures sont reliées à un système d’aspiration central.

La valorisation des biogaz

Selon le règlementation en vigueur, les exploitants de site d’enfouissement doivent brûler ou valoriser les biogaz. Au site de Drummondville. la majeure partie des biogaz sont valorisés, et ce, de quatre façons :

  1. Production d’électricité vendue à Hydro-Québec (capacité de 7,6 mégawatts)
  2. Récupération d’énergie et transfert de chaleur à la plus importante serre de tomates au Québec, située à proximité
  3. Alimentation en énergie du Centre de formation en entreprise et récupération (CFER)
  4. Chauffage du réacteur biologique séquentiel, qui traite les eaux usées

Les biogaz qui ne peuvent être valorisés sont brûlés par les torchères.

 
Technicien calibrant un puits vertical


Centrale électrique (à l’avant) et serres de tomates (à l’arrière)


Intérieur de la centrale électrique


Intérieur des serres Demers

Le recouvrement des cellules

À la fin de chaque journée, les matières résiduelles déchargées sont recouvertes d’une couche de sol, pour limiter, notamment, la propagation des odeurs, l’éparpillement de débris et l’attraction des goélands.

Une fois qu’un secteur d’enfouissement est complété, un recouvrement final étanche est appliqué. Comme pour le fond, il est composé de plusieurs couches permettant de drainer les eaux et d’imperméabiliser la cellule, afin de confiner adéquatement le site. Il est ensuite possible de végéter la zone du site concernée et, dans une certaine mesure, de la reconvertir pour d’autres utilisations.


Mise en place de la géo-membrane


Recouvrement d’une couche de sable drainant


Recouvrement final avec de la terre

Le contrôle environnemental

L’ensemble du site de Drummondville fait l’objet d’inspections quotidiennes afin de s’assurer du respect des exigences gouvernementales ainsi que de celles de WM, qui sont parfois plus contraignantes.

L’inspection permet de vérifier l’efficacité des équipements et des infrastructures, des méthodes de travail et des systèmes de gestion des nuisances. Par exemple, des fauconniers sont présents quotidiennement sur le site pour bloquer l’accès aux goélands, attirés par les matières résiduelles.

Un programme de suivi environnemental est également appliqué pendant toute la durée de vie du site. Il inclut par exemple les aspects suivants :

  • Eaux souterraines et de surface
  • Eaux de lixiviation
  • Biogaz / qualité de l’air
  • Climat sonore
  • Registre quotidien d’exploitation, afin d’assurer la traçabilité des matières résiduelles
  • Rapport annuel au ministère de l’Environnement, afin de vérifier que WM respecte les conditions en fonction desquelles elle est autorisée à exploiter le site

En parallèle, WM est tenue de verser, chaque trimestre, des sommes dans un fonds de gestion post-fermeture, dont l’objectif est d’assurer que des travaux et expertises environnementales pourront se poursuivre sur le site pendant au moins 30 ans après la fin de l’exploitation.

Les différents volets du contrôle environnemental sont abordés avec les membres du Comité de vigilance, qui prennent connaissance des résultats et échangent sur ceux-ci. Les échanges sont consignés dans des comptes rendus et résumés dans les rapports annuels du Comité.


Échantillonnage pour vérifier la qualité de l’eau de surface

 


Échantillonnage pour vérifier la qualité de l’air à la surface des cellules

 


Système permettant de neutraliser les odeurs


Effarouchement des goélands avec la présence des fauconniers